Quand ma maman a su qu’elle était porteuse de la mutation du gène BRCA, je ne me suis pas posé 36 000 questions. J’avais déjà pris la décision de faire moi-même ce test pour voir si moi aussi j’étais porteuse de cette mutation. Le fait d’être porteur de cette mutation multiplie les risques de développer un cancer des seins et/ou des ovaires.
J’avais progressé dans ma tête en me disant que si je faisais ce test, ce n’était pas pour en rester à une imagerie par an pour voir si oui ou non je développais quelque chose. A la date d’aujourd’hui, en Octobre 2018, les médecins n’ont qu’un seul choix à nous proposer, soit une imagerie chaque année comme surveillance, ou alors une ablation des seins et des ovaires. C’est un choix qui est personnel. Moi j'ai effectivement fait le choix d’aller jusqu’au bout des choses, pour éviter au maximum de développer un jour l’un des deux cancers, voire les deux. Peut-être que je fais ce choix-là et malheureusement je développerai quand même un des deux cancers. Néanmois, mon but est de diminuer le risque au maximum.
Au début quand j’ai appris que c’était un cancer génétique, je n’ai pas trop réagi parce qu’en fait je ne comprenais pas réellement ce que c’était. Surtout que les oncologues étaient plutôt optimistes de se dire « si c’est un cancer génétique, on aura peut-être plus de moyens de savoir comment le contrer puisqu’on connaissait l’origine de ce cancer-là ».