J’ai commencé par ressentir des douleurs très fortes au niveau du ventre. Si fortes que lorsque je passais un ralentisseur en voiture, j’étais pliée en deux ! Mon médecin traitant a d’abord cru que c’était des constipations, du stress ou de la fatigue. Au bout du troisième rendez-vous, il a fini par me prescrire un scanner. On y a décelé du liquide donc le radiologue m’a directement envoyée aux urgences gynécologiques. J’y suis restée pendant deux semaines, durant lesquelles ils m’ont cherché toutes sortes de maladies car ils ne savaient pas ce que cela pouvait être. Après plusieurs échographies, ils ont fini par voir un kyste puis une tumeur. Là ils ont décidé de faire une coelioscopie, en entrant une caméra dans le ventre et ont découvert plusieurs « bouts » de cancer disséminés. J’ai alors été envoyée directement au centre de cancérologie où j’ai fini par avoir le diagnostic. Je ne m’y attendais franchement pas, j’avais 27 ans donc forcément c’était un peu un choc. Je ressortais d’une histoire de cancer avec mon père qui s’était très mal finie en 2015. Tout de suite j’ai dit au médecin « c’est pas grave, je vais me battre je vais y arriver. C’était sûr, il n’y avait pas d’autre solution en fait : ma famille ils ne peuvent pas supporter encore une mauvaise nouvelle !
Pendant l’attente, je ne me suis jamais dit que cela pouvait être un cancer parce qu’on n’en parle pas du cancer chez les jeunes. Et c’est un vrai problème…