Je suis start-upeuse, j’ai une entreprise sociale et solidaire pour accompagner les patients. Je propose des box beautés avec des thématiques ciblées, notamment pour prendre soin de soi et préparer en « beauté » les séances de chimiothérapie.
Pour lancer ça, j’ai touché les droits de Pôle Emploi, puis j’ai lancé une campagne participative sur Internet pour financer mon projet. Le problème c’est que les anciens cancéreux en France ont un « droit à l’oubli », donc il faut trouver des solutions annexes pour me financer.
Mon entreprise s’appelle « Mister K Fighting Kit », ça veut dire « le kit pour se battre contre le cancer ». On y trouve des accessoires pour les cheveux, un kit pour apprendre à se dessiner les sourcils. Bref, plein de petits accessoires qui rendent la vie bien plus belle lorsqu’on est malade !
Je me suis rendue compte au cours de ma maladie à quel point la mode et la beauté étaient loin d’être futiles, surtout quand ce sont ces outils qui nous rattachent à la vie. J’ai aussi une ligne de vêtements et des accessoires, dont une partie des bénéfices est reversée à la recherche contre le cancer tous les mois à Gustave Roussy, avec des mantras comme « Together Stronger » (Plus forts ensemble), ou encore « Never Give Up » (Ne jamais rien lâcher), et d’autres messages pour mes frères et sœurs de combat. On n’est pas courageux quand on se bat contre la maladie. Si on veut vivre on n’a pas le choix, c’est tout.