Vie professionnelle & finances

Témoignages de patients

 

Charlotte, diagnostiquée en 2013

VIE PROFESSIONNELLE & FINANCES DE CHARLOTTE

J’ai eu beaucoup de chance professionnellement car la boîte que je devais intégrer juste avant mon cancer m’a attendue. Ils m’ont dit : « On sera là quoiqu’il arrive, on ne sait pas combien de temps va durer ton truc, mais on t’attendra jusqu’à ce que tu ailles mieux ». Je me sens chanceuse d’avoir eu un projet pour la suite.

«Ils m'ont dit : "On sera là quoi qu'il arrive" »

Isabelle, diagnostiquée en 2012

VIE PROFESSIONNELLE & FINANCES D'ISABELLE

Je suis assistante maternelle. On garde des enfants, donc on ne peut pas se permettre d’être fatiguée et de manquer de vigilance. C’est un travail avec une grande amplitude horaire, de 6 heures du matin à 18 heures le soir. Il faut se déplacer, faire à manger, jouer avec les enfants, etc. Du coup on m’a arrêtée… Du jour au lendemain on m’a dit que je ne pouvais pas travailler dans ces conditions-là.

Après une rémission, j’ai pu reprendre le travail. C’était terrible à ce moment-là car c’était dur pour moi de ne pas travailler : je tournais en rond, je ne savais pas quoi faire. Malheureusement, en sortant d’un contrôle, on m’a appris que je faisais une récidive… Il fallait donc à nouveau être arrêtée.

Financièrement c’est de plus en plus compliqué. Au départ, j’avais un petit pécule que j’avais mis de côté mais maintenant c’est terminé. De plus, je suis seule et je n’avais pas d’informations sur les aides… Donc je me suis débrouillée juste avec ce que j’avais encore de côté.

Je suis consciente qu’on ne peut pas aider tout le monde mais là, en arrêt, je perds 50% de mon salaire… Les aides sont trop basses pour vraiment m’aider.

«Je suis seule et je n'avais pas d'informations sur les aides... Donc je me suis débrouillée juste avec ce que j'avais encore de côté »


Natacha, diagnostiquée en 2012

VIE PROFESSIONNELLE & FINANCES DE NATACHA

Je ne travaillais pas quand je suis tombée malade. Je m’occupais de mon fils.

C’est durant la maladie, grâce aux rencontres au sein de mon association, que j’ai commencé à faire de la vente à domicile de bougie. Cela a été une passion tout de suite. En plus, ça m’a permis de rencontrer du monde. J’ai atteint des chiffres raisonnables. J’ai repris confiance en moi, ça m’a permis de garder la tête hors de l’eau. J’aimerai aujourd’hui évoluer au sein de ce travail.

«Ca m'a permis de rencontrer du monde. (...) J'ai repris confiance en moi, ça m'a permis de garder la tête hors de l'eau. »


Clémence, fille de patiente, diagnostiquée en 2012

VIE PROFESSIONNELLE & FINANCES DE LA MAMAN DE CLEMENCE

Ma mère a arrêté de travailler du fait de sa maladie. Elle travaillait dans une banque et aujourd’hui elle est en retraite anticipée.

Pour ma part, mon travail a été une échappatoire à la maladie. Je suis passionnée par le métier d’enseignante. Mon travail n’a pas du tout été impacté, bien au contraire.

«Pour ma part, mon travail il a été une échappatoire à la maladie »


Laura, diagnostiquée en 2016

VIE PROFESSIONNELLE & FINANCES DE LAURA

Je travaille dans un pays où la loi est particulière. Pour ne pas perdre mon emploi, j’ai dû reprendre assez rapidement. En même temps, mon entreprise est très compréhensive et m’a permise d’adapter mes horaires de travail comme je le souhaitais. J’ai demandé un avenant à mon contrat pour travailler 30 heures au lieu de 40 et je peux m’organiser comme je le souhaite quand j’ai des rendez-vous de santé. Ensuite j’ai appris à écouter les limites de mon corps et à les respecter dans mon travail. Je sais que si je pousse trop loin, le lendemain je le paye par des migraines ou autre chose.

«J'ai appris à écouter les limites de mon corps et à les respecter dans mon travail »


Audrey, diagnostiquée en 2017

VIE PROFESSIONNELLE & FINANCES D'AUDREY

J’ai fait le choix de ne pas me faire opérer dans la ville où j’habite. C’est simplement que je vais là où c’est le plus adapté à mon cas. C’est à 250 km de chez moi, donc ça va impliquer des choses sur l’année 2019 car l’opération des seins au moins va avoir lieu sur l’année 2019.

Donc là, il va y avoir un impact, c’est-à-dire que ça va être un arrêt de travail d’un mois et demi au minimum. Mais vis-à-vis des collègues, quand on s’absente pendant un laps de temps, vous êtes bien obligée d’expliquer le pourquoi du comment. J’ai de la chance de ce côté-là parce que j’arrive à en parler assez librement, sans complexe, puisque j’estime que je n’ai pas à me justifier de quoi que ce soit. C’est juste pour expliquer les choses.

«J'ai de la chance de ce côté-là parce que j'arrive à en parler assez librement... »


Elisabeth, diagnostiquée en 2016

VIE PROFESSIONNELLE & FINANCES D'ELISABETH

Au moment où l’on m’a diagnostiqué le cancer de l’ovaire, j’étais AVS, Auxiliaire de Vie Scolaire. Mon contrat arrivait à terme et je n’ai donc pas repris mon activité. Mais cela n’a pas changé nos habitudes. La vie a continué.

Mon mari travaille, il n’est pas là du lundi au jeudi soir. Excepté le fait qu’il rentre un jour plus tôt, on a poursuivi notre vie. Les liens dans notre famille étaient déjà soudés mais la maladie les a renforcés.

«Mon contrat arrivait à terme et je n'ai donc pas repris mon activité. Mais cela n'a pas changé nos habitudes »


Laurence, diagnostiquée en 2012

VIE PROFESSIONNELLE & FINANCES DE LAURENCE

Je suis chef de projet dans une banque avec une convention collective intéressante. J'ai donc eu la chance de pouvoir rester chez moi malgré la maladie et de ne pas être obligée de travailler pour gagner financièrement ma vie.

Melissa, diagnostiquée en 2017

VIE PROFESSIONNELLE & FINANCES DE MELISSA

Je suis étudiante, non boursière. À cause du cancer et de la fatigue engendrée par les traitements, je n'ai pas d'emploi alimentaire alors mes proches m'aident financièrement. Même ma voisine m'a donné de l'argent ! La maladie coûte cher en soins notamment pour lutter contre les effets secondaires.

«Même ma voisine m'a donné de l'argent ! »

Sabine, diagnostiquée en 2015

VIE PROFESSIONNELLE & FINANCES DE SABINE

Je suis masseur-kinésithérapeute, j’exerce en libéral et avant la maladie j’avais mon cabinet depuis de très nombreuses années. Le problème, c’est que je n’ai pas trouvé quelqu’un qui soit là suffisamment longtemps pendant la période où j’ai été arrêtée. Donc ce n’est pas simple. Là j’ai repris mon activité en tant que remplaçante.

Ça faisait 25 ans que j’avais ce cabinet. A force de patience, de persévérance et de travail, j’avais développé une patientèle. Et du jour au lendemain, c’est comme si c’était du vent, vous n’avez plus rien.

«Du jour au lendemain, c'est comme si c'était du vent, vous n'avez plus rien »